Aventure nordique à Aklavik


Note: Cet article de blog a été écrit par Marie-Michèle Ouellet-Bernier et Jade Falardeau

Aklavik est situé dans le delta du Mackenzie, 2° au Nord du cercle arctique. Cette communauté fait partie du territoire désigné des Inuvialuits et compte près de 600 habitants. Pour se rendre à Aklavik, il faut d’abord rejoindre la ville d’Inuvik, arrêt obligatoire sur la Dempster Highway entre Whitehorse et l’Océan Arctique. Selon les saisons, la prochaine étape est de prendre le bateau, ou comme nous, de voyager sur la route de glace à travers les méandres gelés du fleuve Mackenzie. Jade connaît déjà quelques aspects du coin comme il s’agit de sa troisième visite. Elle profite de ces moments pour rencontrer et apprendre des pêcheurs et chasseurs de la côte de la Mer de Beaufort, où se concentrent ses recherches.

Notre séjour à Aklavik débute le lundi 9 mars et nous sommes accueillies par des températures glaciales, entre -26°C au thermomètre à -40°C ressenti. Une balade de 10 minutes sur la route de glace, visage au vent, suffit à Marie-Michèle pour avoir de petites engelures sur les joues. Le but de notre aventure nordique est de réaliser un atelier de mobilisation des connaissances sur les climats du passé avec les membres de la communauté. Ce projet déjà en branle s’est concrétisé grâce à l’obtention d’une bourse du programme Transfert du Géotop. Au cours de l’atelier, cinq activités sont proposées aux participants : observations de cernes d’arbres, de carotte de sédiment, de microfossiles (voir photo!) et d’archives écrites, et discussion ouverte sur la perception des climats passés et des changements récents. Notre expérience à Aklavik était une première étape d’un projet en communication scientifique qui vise à mettre sur pied une trousse éducative pour permettre aux chercheurs d’initier la co-construction de savoir avec les communautés lors de leur séjour sur le terrain, en mer ou sur la terre. 

Bien que l’atelier représente pour nous un point d’entrée dans la communauté, notre expérience nordique va bien au-delà, que ce soit par des discussions avec une aînée de Sach’s Harbour qui travaille la laine de bœuf musqué au Inn, du championnat du IRC Native Hockey, du bannock au fromage, d’Esther, la responsable de l’auberge, une dame qui nous a fait sentir comme sa famille dès les premiers instants ou simplement notre contemplation de la nature : les levés de soleil tardifs, les renards, les orignaux et les aurores boréales… bref la liste est longue!

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